2030 ou 2040… La date à laquelle la vente de voitures neuves à moteur thermique sera interdite varie, mais l’avènement de la voiture électrique ou à hydrogène, voire d’une autre motorisation écologique, est inéluctable. Une évolution qui bousculera sensiblement la vie de nombreuses en-treprises, surtout celles dans le domaine des microtechniques, dont l’automobile constitue l’un des principaux débouchés. Leurs ateliers fabriqueront moins de pièces prismatiques. Plus petits et plus précis, les composants pour la e-mobilité nécessiteront de nouvelles solutions d’usinage. De nom-breux composants du moteur (soupapes, pistons, filtres d’air ou d’huile, système d’injection, star-ters, pompes et réservoir d’essence, catalyseurs…) disparaîtront purement et simplement. Il faudra donc imaginer des machines-outils plus rapides ou des améliorations de la durée de vie des outils. Prévoir la fabrication de machines et de systèmes pour la production des stators, alternateurs et autre générateurs destinés aux moteurs électriques. Des équipements spéciaux seront nécessaires pour fabriquer les modules utilisés par les voitures électriques, comme les compresseurs à spirale, les servomoteurs de freins électromécaniques, les entraînements électriques des essieux, etc. La demande sera croissante également pour des turbocompresseurs ainsi que pour les roues en ti-tane de compresseurs. Des outils d’une nouvelle race qui pourront usiner économiquement des métaux légers mais les plus durs seront fabriqués en nano carbures, avec des revêtements sur me-sure. Heureusement pour les entreprises spécialisées dans l’automobile, elles pourront profiter de plusieurs innovations qui prendront le relais du moteur thermique et donneront du travail aussi bien aux bureaux d’études qu’aux ateliers de ces entreprises. A condition de changer dès mainte-nant leur fusil d’épaule et d’orienter les recherches ainsi que la production vers ces nouveaux pro-duits.
Ainsi, la réglementation européenne rendra obligatoire pas moins d’une trentaine d’équipements de sécurité qui devront être installés dès juin 2022. Les voitures qui sortiront des usines automo-biles dans moins d’un an comporteront par exemple, des systèmes avancés de freinage d’urgence, de détection de dérive de la trajectoire, d’adaptateur de vitesse et de détection de marche arrière intelligents (caméras ou capteurs) … La part de logiciels et de l’électronique dans les voitures sera de plus en plus importante. Les aides à la conduite seront nombreuses et plus sophistiquées, avec en point de mire la voiture autonome. Certains constructeurs de voiture haut de gamme, comme Mercedes, proposent d’ores et déjà des systèmes qui lui permettent de se garer toute seule, le conducteur surveillant la manœuvre sur son smartphone.
L’exploitation des données fournies par les multiples capteurs et caméras présents sur ces voitures d’une nouvelle génération ouvre la voie à des innovations quasi infinies. Le secret de cette perfor-mance : la connectivité. On pourra ainsi améliorer les caractéristiques mécaniques du véhicule grâce à une intervention à distance sur les logiciels qui les équipent, effectuée via Internet. Le construc-teur américain Tesla donne un avant-goût de ces innovations avec ses voitures évolutives. On peut ainsi, grâce aux mises à jour qu’il assure régulièrement, réduire le temps de charge de la batterie ou améliorer la puissance du moteur. A l’instar du cockpit des avions, l’environnement du conducteur automobile change avec l’adoption de la technologie tête haute. Les principales informations (vi-tesse du véhicule, navigation, messages d’alerte, etc.) apparaissent en réalité augmentées sur le bas du pare-brise et non pas sur le tableau de bord. La détection de dangers nocturnes devient possible grâce à l’installation des caméras infrarouges. Et ce n’est qu’un commencement…
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