Capteurs de dernière génération, Internet des objets (IoT), intelligence artificielle (IA), la 5G et la 6G… L’usine du futur ou 4.0 comporte de nombreuses technologies avancées et l’automatisation joue un rôle prédominant. Il faut cependant marier ces moyens techniques avec une présence humaine qui est indispensable.
En effet, pour assurer la flexibilité de la production l’automatisation doit être adaptée aux besoins de l’industrie française composée à 90% de TPE et PME. Ces dernières se modernisent continuellement, mais elles manquent souvent de moyens pour automatiser complètement leur production. Ce constat est d’autant plus valable pour l’industrie microtechnique, confrontée de surcroît à une production en petite série de produits différents. Une production qui doit être flexible pour faire face à des changements périodiques ce qui n’est pas compatible avec une automatisation globale.
La crise du Covid-19 a d’ailleurs mis en évidence ce besoin, car il a fallu changer rapidement le mode de fonctionnement de certaines usines pour fabriquer des produits médicaux qui manquaient cruellement. La fabrication sur mesure tend ainsi à se généraliser pour répondre aux besoins et les outils industriels doivent changer pour s’y adapter. Il est impératif de pouvoir les reconfigurer automatiquement pour produire des objets différents. On peut bien sûr, reprogrammer les robots et les autres automatismes, mais cette démarche est compliquée et coûteuse pour une PME.
La mise en œuvre de nouveaux moyens issus de l’intelligence artificielle répond aux besoins de ces dernières, tout comme l’utilisation des solutions collaboratives (cobot) qui allient l’opérateur humain avec le robot. Les nouvelles technologies que comportera l’usine du futur faciliteront également cette approche. Exemples : les capteurs connectés qui s’installent sur les machines en autorisant la maintenance prédictive, l’edge computing (informatique en périphérie) installé au plus près de ces capteurs, la réalité virtuelle et augmentée, ou encore la fabrication additive qui facilite la personnalisation tout en consommant moins et en facilitant la personnalisation des produits dont la complexité n’a pas de limite…
Bien sûr, de nombreux obstacles doivent encore être franchis avant de pouvoir intégrer la fabrication additive dans la production classique d’une usine. Les imprimantes 3D doivent fabriquer plus vite et moins cher. Elles doivent être dotées d’un contrôle en temps réel de la production.
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