Il y a le monde d’avant et celui d’après… En effet, le coronavirus a changé complétement l’environnement économique, et l’industrie dans son ensemble, devra s’adapter aux nouvelles contraintes.
Pour les entreprises microtechniques les défis sont d’autant plus critiques car ses domaines d’activité de prédilection sont gravement affectés par la crise sanitaire. Ainsi, l’aéronautique traverse ce que certains économistes ont caractérisé de « crise du siècle », et la situation de l’industrie automobile n’est pas plus réjouissante. A l’évidence, la forte baisse d’activité qu’enregistre Airbus, pour ne donner que cet exemple, impactera sans doute les nombreuses ETI, PME et TPE microtechniques qui travaillent pour lui.
Heureusement, d’autres secteurs ont le vent en poupe. L’industrie médicale, un des domaines qui ne pourrait pas fonctionner sans l’apport des solutions microtechniques, connaît un développement spectaculaire. Les appareils respirateurs, indispensables pour soigner les malades du coronavirus, illustrent cette évolution.
Mais au-delà de la réorientation de la recherche de nouveaux produits et de la fabrication vers de nouveaux domaines, les entreprises microtechniques sont confrontées, comme toutes les autres, aux nouvelles exigences sanitaires.
Un vrai casse-tête car il faut sécuriser aussi bien les employés que les usines, sans oublier toute la chaîne logistique. Le port du masque, devenu indispensable pour pouvoir relancer la production, est un bon exemple. Il faut ainsi prévoir au moins deux masques par personne et par jour, ce qui représente un stock considérable pour pouvoir relancer la production dans de bonnes conditions.
Mais il faut aussi penser dans les ateliers aux lunettes et partout, au gel hydroalcoolique. Bien avertir les opérateurs quand ils doivent changer de masque ou de gants voire de se désinfecter avec des solutions hydroalcooliques. Les postes de travail, les machines, les outils, etc., devront être désinfectés tous les jours. Recourir, quand cela est possible, au télétravail pour une partie des salariés. Sans parler de l’impact des questions juridiques, qui taraudent un bon nombre de patrons « Que se passera-t-il si un employé tombe malade ? ».
Dans tous les cas il faudra constituer un protocole à respecter par tous et s’assurer qu’il est bien appliqué pendant toute la durée de la crise sanitaire. En espérant que la recherche médicale trouvera la parade (traitements et vaccins). Ou que le virus disparaitra un jour…
Date de publication : mai 2020
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