actu-oct19-848x280.jpgDynamique et extrêmement innovante, l’industrie du sport est estimée, selon le ministère de l’Economie, à plus de 800 milliards d’euros de dépenses dans le monde, dont près de 40 milliards en France. Des valeurs citées dans le dossier exhaustif consacré à ce domaine par le numéro 239 de la revue « Les défis du CEA » du mois de septembre 2019. Une manne considérable et en permanente progression, qui représente une opportunité en or pour les entreprises microtechniques. Leur apport à la recherche et au développement de solutions adaptées aux contraintes de ce domaine particulier est incontestable. En effet, rien ne peut se faire sans la participation de ces spécialistes de l’extrêmement petit et précis.

Les réalisations du CEA-Leti dans le domaine du sport illustrent parfaitement cette aventure technologique hors normes. « Nous avons développé des capteurs miniatures, sur des petits cubes, mesurant les accélérations dans les 3 axes », exemplifie Norbert Daniele, chargé d’affaires innovation-sport au CEA-Leti. « Une première collaboration avec Decathlon pour la mise au point d’un nouveau produit, l’IPod MP3 Nabaji, une solution de comptage des allers-retours en piscine intégrée à un lecteur de musique MP3 étanche, confirme l’énorme potentiel de ces technologies émergentes. »

D’autres innovations qui allient microtechnologies et sport s’inscrivent dans cette évolution. Comme la raquette connectée utilisée par Rafael Nadal lors du tournoi de tennis de Roland Garos en 2015, un équipement doté de capteurs de mouvement 3D (magnétomètres, gyromètres, accéléromètres) et d’un microcontrôleur. Des technologies conçues dans les laboratoires du CEA (Leti et List), portées par sa start-up Movea et par Babolat, une entreprise française spécialisée dans la fabrication d’articles de sport. Ou la pédale Push qui calcule en temps réel la puissance du cycliste ainsi que la cadence de pédalage grâce à des capteurs de force et accéléromètre. Ou encore les semelles intelligentes qui intègrent un réseau de capteurs piézorésistifs et sont capables de restituer ainsi en temps réel la cartographie des points d’appui du pied (voir photo).

Les perspectives technologiques ainsi que les opportunités pour les industriels intéressés par ce marché ne cesseront de s’amplifier avec les JO 2024 qui seront organisés en France. Lancé par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et le ministère des Sports, l’appel à projets « sport de très haute performance » est une bonne occasion pour développer ces microtechnologies de demain. Avis donc aux amateurs…

Date de publication : octobre 2019

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