photo-actu-novembre-2022-slider.jpg

Concept qui fait couler beaucoup d’encre, le métavers est un univers numérique alternatif, un monde virtuel dans lequel des gens peuvent interagir entre eux.

« Le métavers fusionne les mondes physique et numérique, permettant aux personnes et aux objets de collaborer de manière plus intuitive avec des systèmes complexes, en présentiel ou distanciel », explique Marc Bringuier, Market Director Augmented Reality chez PTC. « Le métavers, en tant qu’interface 3D pour consulter des data de type IoT (Internet des Objets), rendra le physique et le numérique indiscernables. Ce qui aidera et accélérera la prise de décision. » Le métavers présente, à ce titre, un intérêt évident pour les applications industrielles, car il facilitera la mise en œuvre du concept 4.0 sous la forme d’un réseau virtuel unifié, accessible via des appareils intelligents. En effet, le mariage du métavers avec l’acquisition de données dans l’industrie 4.0 ouvre de nombreuses opportunités pour les applications industrielles.

Dans le cas de la maintenance par exemple, cette association futuriste pourrait donner une autre dimension aux interventions pour réparer des équipements ou systèmes de production. Une intervention de dépannage effectuée à distance par un ingénieur se déroule actuellement grâce à la communication avec un technicien sur site. Grâce au métavers, ils pourront partager simultanément des vidéos et d’autres informations. Pointer visiblement un capteur dans le casque de réalité augmentée d’un technicien, ou même partager des données de dépannage en temps réel, sera beaucoup plus rapide et plus efficace qu’un simple retour verbal. De plus, des experts externes pourront également intervenir pour aider à résoudre un problème particulièrement difficile. Le diagnostic virtuel facilitera la mise en œuvre de la maintenance prédictive.

Des jumeaux numériques assureront ainsi la modélisation plus précise de l’état de chaque machine dans les usines. Les ingénieurs inspecteront virtuellement les machines, diagnostiqueront les pannes et planifieront des opérations de maintenance prédictive détaillées. Avec des modifications de conception afin que les problèmes ne se reproduisent plus. La conception collaborative est une autre application en vue, principalement sous la forme de présentations à distance et de partage d’écran. Une équipe pourrait ainsi « intervenir » via le métavers dans la CAO (conception assistée par ordinateur) d’un produit. Une configuration qui associe la réalité augmentée et le métavers pourrait également améliorer les formations. Un formateur aura la possibilité d’intervenir virtuellement dans un scénario de formation. Côté ventes d’équipements ou de produits, les fournisseurs pourraient permettre aux clients potentiels de les examiner dans le détail, voire d’intégrer virtuellement un nouvel élément dans une chaîne de montage numérisée ou un produit final. De nouveaux équipements d’usine pourraient être installés virtuellement pour évaluer les améliorations. Avec les interactions métavers et réalité virtuelle, les commentaires des opérateurs de machines et d’autres parties prenantes pourraient être obtenus et pris en compte avant que quoi que ce soit de physique ne soit modifié.

Certaines de ces applications sont d’ores et déjà en cours de développement, comme le démontre le partenariat de Siemens et NVIDIA visant à créer le métavers industriel et à accroître l’utilisation de la technologie des jumeaux numériques pilotés par l’intelligence artificielle. Dans un premier temps, les deux sociétés prévoient de connecter la plateforme d’entreprise numérique ouverte Xcelerator de Siemens avec celle de collaboration et de conception 3D Omniverse de NVIDIA. Cette solution permettra de créer un métavers industriel dans lequel les entreprises pourront prendre des décisions plus rapidement et avec davantage de confiance. « Les jumeaux numériques photoréalistes basés sur la physique embarquée dans le métavers industriel ont un formidable potentiel pour transformer nos économies et nos industries », considère Roland Busch, président directeur général de Siemens AG. « Ils offriront un monde virtuel dans lequel les gens peuvent interagir et collaborer pour résoudre des problèmes réels. »

Une aventure technologique de haute volée à suivre…

Date de publication : novembre 2022

Partager cet article

Sur le même sujet